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Passage de relais au Bureau de l’ombud du CERN

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Laure Esteveny hands the keys to the Ombud’s office to Marie-Luce Falipou in front of the office's door.

Laure Esteveny (à gauche) remet les clés du Bureau de l’ombud à Marie-Luce Falipou, qui entrera en fonction le 1er mai. (Image: CERN)

Le Bureau de l’ombud du CERN a été créé en 2010 afin de proposer à l'ensemble de la communauté du CERN un service d'appui pour la résolution informelle des conflits, de manière consensuelle et impartiale. Depuis, plusieurs ombuds se sont succédés dans cette fonction solidement ancrée au sein du Laboratoire. Le 1er mai, Marie-Luce Falipou, cinquième ombud du CERN, prendra ses fonctions. Elle succède à Laure Esteveny, qui occupe ce poste depuis avril 2021 et qui part en préretraite.

À cette occasion, Laure et Marie-Luce ont accepté de répondre aux questions de l'équipe du Bulletin.

Le Bulletin : Laure, qu’est-ce qui vous a poussée à devenir ombud ?

Laure : J’ai débuté ma carrière d’ombud en 2021, après 35 années passées au sein de différents départements de l’Organisation. J’ai été attirée par le côté humain de la fonction, et je n’ai pas été déçue, je suis extrêmement heureuse d’avoir pu conclure ma carrière professionnelle en tant qu’ombud du CERN. C’est très enrichissant de pouvoir aider les gens à sortir d’une situation conflictuelle.

Le Bulletin : Que faut-il pour réussir dans ce rôle ?

Laure : Au début de chaque mandat, tout nouvel ombud du CERN suit la formation de l’Association internationale des ombuds (IAO) et une formation en médiation. C’est évidemment essentiel, mais les compétences que j’ai pu acquérir tout au long de ma carrière au CERN m’ont aussi été d’une aide précieuse. Il faut de bonnes capacités d’analyse et une grande rigueur pour réussir cette mission.

Pierre Gildemyn, mon prédécesseur, m’a aussi beaucoup soutenue. Il a toujours été disponible pour moi, pour répondre à mes questions, et m’a fait profiter de sa propre expérience d’ombud. À mon tour, je reste disponible pour Marie-Luce ; je serai ravie de pouvoir l’aider. Je l’invite également à s’appuyer sur l’IAO et l’ensemble des réseaux professionnels d’ombuds, notamment celui des organisations internationales à Genève (UNARIO) – les ombuds font preuve d’un grand esprit d’entraide.

Le Bulletin : Avez-vous rencontré des difficultés ?

Laure : Le rôle d’ombud apporte beaucoup humainement parlant. Si je dois citer une difficulté, je dirais que l’isolement qui découle de l’essence même de la fonction n’est pas toujours facile à vivre. De plus, par définition, l’ombud n’est exposé qu’aux situations problématiques et de souffrance, au « côté obscur de la force » ; c’est parfois lourd à porter.

Le Bulletin : Marie-Luce, qu’est-ce qui vous amène dans ce rôle ?

Marie-Luce : Je connais Pierre et Laure depuis longtemps ; je les ai vus s’épanouir dans leur rôle d’ombud, pour lequel ils ont nourri une vraie passion. C’est un privilège de pouvoir endosser ce rôle à mon tour.

J’ai passé toute ma carrière au CERN, 35 ans déjà, au sein du département des Ressources humaines. J’ai exercé différentes fonctions, notamment celle de HRA (human resources adviser) pendant 13 ans ; j’ai donc une bonne connaissance de la culture du travail au CERN. J’ai aussi été formée à l’écoute active – ces outils me seront certainement très utiles dans mon nouveau rôle. Pour moi, devenir ombud est vraiment une évolution naturelle, même si le rôle est bien sûr unique.

Le Bulletin : Vous entrez en fonction le 1er mai prochain, mais on ne devient pas ombud du jour au lendemain j’imagine ?

Marie-Luce : Oui, en effet, je vais prendre le temps de me préparer à ce nouveau rôle, qui est vraiment à part et auquel je dois me familiariser. J’ai conscience de l’importance et de l’impact que peut avoir l’ombud, et c’est avec beaucoup d’humilité et de gratitude que j’accepte cette mission.

Le Bulletin : En tant que nouvelle ombud, quel message souhaitez-vous transmettre à la communauté du CERN ?

Marie-Luce : Je veux que les gens sachent que le bureau de l’ombud est un endroit sûr et calme où ils seront écoutés et compris en toute confidentialité. L'ombud est au service de l'ensemble de la communauté du CERN, quel que soit le rôle occupé dans l’Organisation. Les questions, problèmes et conflits font partie intégrante de la vie, y compris sur le lieu de travail. Trouver la meilleure façon de les aborder fait une énorme différence, et c’est là que l’ombud peut aider.

Le Bulletin : Un dernier mot ?

Marie-Luce : Un grand merci à Laure d’avoir partagé son expérience avec moi et de m’assurer de son soutien ; c’est un atout précieux que d’avoir quelqu’un d’expérimenté sur qui compter.

Laure : Merci à tous ceux et celles qui m’ont fait confiance, et tout de bon à Marie-Luce !

Le Bulletin : Un grand merci à vous deux !

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L’ombud est disponible du lundi au vendredi au bureau B500/1-004 sur le site de Meyrin. Pour prendre rendez-vous, en personne ou en ligne, contactez l’ombud à l’adresse : ombuds@cern.ch.

Plus d’informations sur le site web de l’ombud : https://ombuds.web.cern.ch/fr