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Le CERN publie son rapport sur l’environnement 2021-2022

Le rapport met en évidence les progrès accomplis et les axes de développement futur dans le cadre des efforts continus du CERN visant à limiter le plus possible son empreinte environnementale

CERN Science Gateway is a net-zero carbon footprint building (image: CERN)

Le Portail de la science est un bâtiment à empreinte carbone neutre (Image: CERN)

Ce rapport rend compte des progrès réalisés dans des domaines environnementaux clés et aborde en particulier les mesures prises par le CERN pour atteindre ses objectifs prioritaires : limiter la hausse de sa consommation d'électricité et d'eau, et réduire ses émissions directes de gaz à effet de serre.

Pendant une grande partie de la période concernée par ce rapport, le complexe d'accélérateurs du CERN était à l'arrêt pour permettre des travaux de maintenance et d'amélioration. En juillet 2022, le complexe a redémarré avec succès pour le lancement de la troisième période d’exploitation. Le CERN est en bonne voie pour atteindre les objectifs de réduction qu’il s’est fixés pour la fin de 2025, au terme de la troisième période d’exploitation, 2018 étant l’année de référence.

« Depuis notre premier rapport sur l'environnement, nous avons beaucoup appris sur notre empreinte environnementale, mis en œuvre des mécanismes pour mieux la comprendre et la maîtriser, et intensifié nos efforts pour identifier et mettre au point des technologies découlant de nos recherches susceptibles d’être bénéfiques pour l’environnement », souligne Benoît Delille, chef de l’unité Santé et sécurité au travail et protection de l’environnement.

Le Laboratoire s’engage à limiter à 5 % la hausse de sa consommation d’électricité, ce qui correspond à un objectif de 1 314 GWh, tout en augmentant notablement la performance de ses installations. En 2022, le CERN a consommé au total 1 215 GWh et le complexe d’accélérateurs est aujourd’hui plus efficace sur le plan énergétique. En raison de la crise de l’énergie, le CERN a également mis en œuvre, dans un geste de responsabilité sociale, des mesures supplémentaires d'économie d’énergie. Il a par ailleurs étudié plus avant des possibilités de diversification de ses sources d’approvisionnement en énergie et lancé plusieurs projets de récupération de la chaleur. Grâce à ces efforts, le CERN a obtenu début 2023 la certification ISO 50001, reconnue internationalement, en matière de gestion de l'énergie. 

Le CERN s’est engagé à limiter à moins de 5 % la hausse de sa consommation d’eau, malgré les besoins croissants en refroidissement de ses installations. Depuis 2000, le CERN a réduit sa consommation d’eau d’environ 80 %. 

En ce qui concerne les émissions directes de gaz à effet de serre, le CERN entend réduire de 28 % ses émissions d'ici à la fin de la troisième période d’exploitation, ce qui correspond à un objectif de 138 300 teqCO2. En 2022, les émissions directes du Laboratoire s’élevaient à 184 300 teqCO2. Un programme complet a été mis en place pour que l’objectif du CERN puisse être atteint. Les expériences ont notamment intensifié leurs efforts pour limiter la consommation de gaz et remplacer les gaz actuels par d’autres, plus respectueux de l'environnement.

S’agissant des émissions indirectes de gaz à effet de serre, le CERN inclut désormais dans son rapport les émissions liées aux achats et y détaille les principales sources d'émissions correspondantes. 

Le rapport aborde par ailleurs d'autres domaines environnementaux clés, parmi lesquels la gestion des déchets. En 2022, le taux de recyclage des déchets conventionnels était de 69 %, contre 56 % en 2018. 

La biodiversité, l'utilisation des sols et la modification du paysage constituent un autre chapitre important du rapport. Parmi les nombreuses activités menées en 2021 et 2022, le CERN a dressé des inventaires de la flore et de la faune et identifié des « zones prioritaires » à protéger lorsque des projets ou des chantiers sont à prévoir. 

Au cours de la période concernée par ce rapport, les niveaux sonores moyens mesurés aux abords du CERN étaient en règle générale d'environ 50 dBA la journée et 45 dBA la nuit. Le CERN a mis en place un système de surveillance en ligne et en temps réel en des points précis de son domaine. 

Pour ce qui est des rayonnements ionisants, l'Union européenne a fixé à 1 millisievert (mSv) la dose annuelle maximale d’exposition du public à des sources artificielles. Pour sa part, le CERN s'est engagé à ne pas dépasser 0,3 mSv par an. En 2022, la dose effective reçue par toute personne vivant à proximité du Laboratoire était inférieure à 0,01 mSv, ce qui est plus de 100 fois inférieur à la dose annuelle moyenne reçue par personne en Suisse du fait d’examens médicaux. 

Enfin, le rapport présente les derniers développements en matière de transfert de connaissances et de technologies au bénéfice de la société, notamment dans le cadre du nouveau programme Innovation en matière d’applications environnementales du CERN, lancé en mars 2022. 

Le CERN s’est engagé en faveur d’une recherche respectueuse de l’environnement et de l’établissement de rapports transparents. En tant qu'organisation scientifique de premier plan, le CERN aspire à être un modèle, en publiant des rapports biennaux sur l’environnement conformes aux normes GRI (Global Reporting Initiative).

La version en ligne du rapport peut être consultée sous le lien : https://hse.cern/fr/rapport-environnement-2021-2022 .

Une version au format PDF est disponible ici