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Le CERN fête ses 60 ans et célèbre la collaboration pacifique au service de la science

Genève, le 29 septembre 2014. Le CERN1, l’Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, souffle aujourd’hui ses 60 bougies, à l’occasion d’une cérémonie à laquelle assistent les délégations de 35 pays. Fondé en 1954, le CERN est aujourd’hui le plus grand laboratoire de physique des particules du monde et un exemple éclatant de collaboration internationale, qui rassemble des scientifiques de près de 100 nationalités.

Les origines du CERN remontent à la fin des années 1940. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, un petit groupe de scientifiques et d'administrateurs publics visionnaires, des deux côtés de l’Atlantique, ont vu en la recherche fondamentale une voie possible pour reconstruire le continent et favoriser la paix dans une région troublée. C’est ainsi que, le 29 septembre 1954, le CERN a vu le jour, investi d’une double mission : produire une science d’excellence et rassembler les nations. Ce modèle de collaboration a fonctionné remarquablement bien au fil des années, et il s'est étendu à tous les continents.

« Depuis soixante ans, le CERN est un lieu où les gens peuvent travailler ensemble, indépendamment de leur culture et de leur nationalité. Nous créons un pont entre les cultures en parlant un langage universel, et ce langage, c'est la science, explique le Directeur général du CERN, Rolf Heuer. En effet, la science fait partie intégrante de la culture. Le chef d’orchestre Vladimir Ashkenazy, qui dirige aujourd’hui l’Orchestre des jeunes de l’Union européenne, le dit de manière très éloquente : la musique reflète la réalité de notre vie spirituelle et tente de nous faire ressentir l’essence de notre existence ; la mission de la science est très similaire ; elle aussi cherche à nous expliquer le monde. »

Le CERN a vu le jour le 29 septembre 1954, quand sa convention, acceptée par les 12 États fondateurs, est entrée en vigueur. Au fil du temps et grâce au succès qu’il n’a cessé de connaître, le CERN a attiré de nouveaux pays et est devenu une organisation véritablement mondiale. Il compte aujourd'hui 21 États membres et plus de 10 000 utilisateurs du monde entier. D’autre États ont demandé à devenir membres de l’Organisation.

« Au fil du temps, le CERN est devenu le laboratoire de physique des particules le plus éminent du monde, et il n’a eu de cesse de viser, et d’atteindre, l’excellence », a déclaré la Présidente du Conseil du CERN, Agnieszka Zalewska.

Le CERN a pour vocation d’étudier la physique fondamentale afin de découvrir de quoi l’Univers est constitué et quelles sont ses lois. Depuis 1954, le paysage de la physique fondamentale a radicalement changé. À l’époque, la plus petite échelle qu’il était possible d’atteindre dans l’étude de la matière était celle du noyau de l’atome. En 60 ans, les physiciens des particules ont approfondi leur connaissance des forces et de la matière aux échelles les plus petites, développé une théorie solide fondée sur cette connaissance – le Modèle standard – et amélioré leur compréhension de l’Univers et de sa naissance.

Au fil des années, les physiciens travaillant au CERN ont contribué à ces progrès, à mesure qu’une série d’accélérateurs plus grands et de plus en plus puissants ont permis aux chercheurs de repousser encore les limites de l’énergie. Parmi les nombreux résultats obtenus, certaines découvertes ont fait faire un bond en avant à la connaissance des lois fondamentales de la nature et entraîné d'importants progrès technologiques. C'est le cas notamment de la découverte des particules porteuses de la force faible, qui a valu un prix Nobel à Carlo Rubbia et Simon van der Meer en 1984, de l’invention du World Wide Web par Tim Berners-Lee en 1989, du développement d’un détecteur de particules révolutionnaire par Georges Charpak, récompensé en 1992 par un prix Nobel, et de la découverte du boson de Higgs en 2012, qui prouve l’existence du mécanisme de Brout-Englert-Higgs, pour lequel Peter Higgs et François Englert ont reçu un prix Nobel en 2013.

Aujourd’hui, le CERN exploite l’accélérateur de particules le plus puissant du monde, le Grand collisionneur de hadrons (LHC). Avec le redémarrage du LHC l’année prochaine, à une nouvelle énergie record, le CERN continuera de chercher les réponses à certaines des questions les plus fondamentales sur l’Univers.

 

Matériel disponible :
Images disponibles ici
- Communiqué de presse sous forme vidéo
- Vidéo « Le CERN et la science au service de la paix » (histoire du CERN)
anglais / français
- Vidéo « le CERN et l'avènement du Modèle standard » (les contributions du CERN à la recherche en physique)
anglais / français
- Vidéo « Connaissances et technologies : du CERN à la société » (Applications des recherches du CERN)
anglais / français
- Pour plus d’éléments historiques (photos et vidéos), voir ici.
- La nouvelle vidéo « CERN ultra HD » peut également être visionnée ici.

1. Le CERN, Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche en physique des particules du monde. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Israël, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède et Suisse. La Roumanie a le statut de candidat à l’adhésion. La Serbie est État membre associé en phase préalable à l’adhésion. Les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, l’Inde, le Japon, la Turquie, la Commission européenne et l’UNESCO ont le statut d'observateur.
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