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CERN openlab entre dans une nouvelle phase pour s’attaquer aux défis exaflopiques de la science

Genève, le 9 mai 2012. La quatrième phase de CERN openlab a été officiellement lancée lors de la réunion annuelle des sponsors, qui s’est tenue au CERN1 les 8 et 9 mai 2012. CERN openlab est un partenariat public-privé unique entre le CERN et des entreprises leaders du secteur informatique. HP, Intel, Oracle et Siemens sont partenaires de la collaboration, tandis que Huawei l’a rejointe en tant que membre contributeur à l’occasion de cette nouvelle phase. Ce partenariat a pour mission d’accélérer le développement de solutions de pointe pour les mettre au service de la communauté mondiale de scientifiques travaillant sur les données du LHC. 

Le Grand collisionneur de hadrons (LHC), le plus grand accélérateur de particules du monde, produit des centaines de millions de collisions de particules chaque seconde. L’enregistrement, le stockage et l’analyse des quantités énormes de données obtenues à partir de ces collisions représentent un véritable défi : le LHC génère ainsi quelque 20 millions de gigaoctets de données par an.

CERN openlab a été créé il y a plus de dix ans dans le but de développer des systèmes informatiques innovants et évolués pour faire face aux exigences de calcul sans précédent requises par le LHC. Il unifie les efforts des mondes de la science et de l'industrie, à la pointe de la recherche, pour sans cesse repousser les limites de la technologie. Ce cadre de collaboration offre par ailleurs aux entreprises un terrain neutre grâce auquel elles peuvent développer des projets communs et établir des synergies.

La troisième phase de CERN openlab s’est officiellement  achevée cette semaine à l’occasion de la réunion annuelle des différents partenaires du programme. Ces derniers ont passé en revue les principaux résultats des projets réalisés, et ont conclu à leur impact positif sur le développement de la grille et des services informatiques au service du LHC. Durant cette phase, les projets étaient structurés selon quatre centres de compétences : Automatisation et Contrôles (Siemens) ; Bases De Données (Oracle) ; Réseaux (HP) ; et Plateforme (Intel).

Au cours de la réunion, le Directeur général du CERN, Rolf Heuer, a déclaré : « la synergie créée par CERN openlab avec des entreprises leaders de l’industrie informatique est extrêmement fructueuse, et je remercie tous les partenaires et contributeurs pour leur soutien renouvelé. Le CERN consacrera les trois prochaines années à préparer le LHC à un fonctionnement à une énergie et une luminosité supérieures. Cette quatrième phase contribuera à relever des défis informatiques accrus de façon innovante. »

La quatrième phase sera axée sur de nouvelles thématiques, déterminantes pour le programme scientifique du CERN, telles que l'informatique en nuages, l’analyse décisionnelle, la prochaine génération de matériel et la sécurité pour les multitudes de périphériques en réseau. L’investissement du secteur privé durant les trois années de la quatrième phase se chiffre à plus de huit millions de francs suisses.

Frédéric Hemmer, chef du département IT du CERN a ajouté : « En 2011, les expériences du LHC ont enregistré des données dépassant les prévisions les plus optimistes tant en termes de débits que de volumes. Dans un environnement aussi exigeant, la rapidité d’adaptation est un prérequis pour l'infrastructure informatique, mais également un défi en soi. Dans ce contexte, la collaboration avec l’industrie informatique dans le cadre de CERN openlab s’avère être un catalyseur exceptionnel permettant d’assurer un flux constant de solutions innovantes. »

Les quatre entreprises partenaires ont fait la synthèse des résultats des projets de la troisième phase et ont présenté leur programme pour openlab IV.

« De par son infrastructure informatique, qui figure parmi les plus exigeantes et sophistiquées au monde, le CERN est un environnement idéal pour les deux projets que mène HP dans le cadre d’openlab. Le premier projet consiste essentiellement à élaborer des algorithmes et stratégies en vue d’optimiser la gestion des ressources réseau dans le cadre d’un déploiement sans fil à grande échelle. Le second projet vise à tirer parti de l’infrastructure et du savoir-faire du CERN dans le domaine des réseaux d’acquisition de données à grande échelle, en mettant au point des solutions de virtualisation de réseau à l'aide de technologies reposant sur le protocole OpenFlow et les technologies relatives au “software-defined networking” (SDN). Le premier projet (déploiement sans fil) est en cours de finalisation, tandis que le second projet (OpenFlow) est un nouveau projet de l’openlab IV », a déclaré Bill Johnson, directeur principal de la recherche et du développement de HP Networking.

« Nous sommes très fiers de faire partie de CERN openlab depuis 2003. Le renouvellement du contrat marque une décennie de projets de recherche communs entre les deux organisations, a déclaré Christian Morales, vice-président et administrateur général d’Intel pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. L'équipe du CERN mène d'impressionnants travaux de recherche. Nous sommes honorés d’être constamment mis au défi par le CERN pour améliorer la performance, l’efficacité énergétique et la sécurité de nos produits, technologies et solutions. CERN openlab joue un rôle stratégique dans notre réseau de R&D européen, Intel Labs Europe. »

« Dans un contexte où Oracle renforce sa position dans le secteur de la recherche grâce à de nouvelles solutions, CERN openlab IV va nous offrir l’opportunité de continuer à développer, tester et valider notre technologie, a indiqué Monica Marinucci, directrice de la recherche pour Oracle pour la région EMA. Afin de contribuer au mieux au succès du Laboratoire, les domaines dans lesquels Oracle concentrera ses efforts sont la gestion et l’analyse des données scientifiques, ainsi que la virtualisation et les solutions des systèmes d’information d’entreprise. Nous sommes fiers de renouveler notre engagement envers openlab, en particulier cette année, où Oracle et le CERN célèbrent leur 30e année de collaboration fructueuse. »

Selon Thomas Hahn, de Siemens Corporate Technology : « Ces trois dernières années, les récents projets menés au sein de CERN openlab ont visé à améliorer la sécurité ainsi que le traitement d'énormes volumes de données. Pour la quatrième phase d’openlab, les travaux porteront sur l’agrégation de ces données dans des systèmes de “business intelligence” et d’analyse décisionnelle, dans le but de poursuivre l’amélioration du contrôle industriel haute performance. »

Huawei, qui a rejoint cette année CERN openlab IV en tant que contributeur, a participé pour la première fois à la réunion annuelle des sponsors. James Hughes, représentant de Huawei, et architecte en chef pour le stockage en nuages, a déclaré : « Je suis fier que Huawei et le CERN travaillent ensemble au développement de solutions innovantes de systèmes de stockage en nuages assurant une performance élevée. »

Bob Jones, chef de CERN openlab, a remercié tous les participants et a conclu la séance par ces mots : « CERN openlab s’est imposé comme une référence grâce à l’excellente coopération et à l’engagement permanent de tous les partenaires et contributeurs au cours des 11 dernières années. Le savoir-faire et le dévouement dont ont fait preuve les ingénieurs du CERN et des entreprises ont permis au CERN openlab d’obtenir des résultats remarquables. Le lancement de cette quatrième phase marque une grande étape pour CERN openlab, et je suis convaincu que nous obtiendrons de nouveau de beaux succès dans l’avenir. »

Contact :
Responsable communication CERN openlab : melissa.gaillard@cern.ch
+41 (0)22 767 50 49

Pour plus d’informations :

1. Le CERN, Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche du monde en physique des particules. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Roumanie a le statut de candidat à l'adhésion. Israël et la Serbie sont États membres associés en phase préalable à l'adhésion. La Commission européenne, les États-Unis d'Amérique, la Fédération de Russie, l'Inde, le Japon, la Turquie et l'UNESCO ont le statut d'observateur.