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L’expérience AMS en route pour la première étape de sa mission dans l’espace

AMS experiment embarks on first leg of mission into space

Genève, le 12 février 2010. Le Spectromètre magnétique Alpha (AMS) a quitté le CERN* dans la matinée pour la première étape de son voyage vers la Station spatiale internationale (ISS). Le convoi spécial qui transporte l’expérience devrait arriver au centre européen de recherche et de technologies spatiales (ESTEC) de l’Agence spatiale européenne à Noordwijk (Pays-Bas) dans six jours. Une fois sur place, le détecteur subira des tests qui permettront de déterminer s’il peut supporter un vol à bord d’une navette et fonctionner dans l'espace. Vingt membres de la collaboration AMS accompagneront le convoi.


Genève, le 12 février 2010. Le Spectromètre magnétique Alpha (AMS) a quitté le CERN* dans la matinée pour la première étape de son voyage vers la Station spatiale internationale (ISS). Le convoi spécial qui transporte l’expérience devrait arriver au centre européen de recherche et de technologies spatiales (ESTEC) de l’Agence spatiale européenne à Noordwijk (Pays-Bas) dans six jours. Une fois sur place, le détecteur subira des tests qui permettront de déterminer s’il peut supporter un vol à bord d’une navette et fonctionner dans l'espace. Vingt membres de la collaboration AMS accompagneront le convoi.

Les éléments du détecteur AMS ont été construits par une équipe internationale, avec des contributions notables d’États membres du CERN (Allemagne, France, Italie, Espagne, Portugal et Suisse), ainsi que de la Chine, de la Chine (Taipei) et des États-Unis. L’assemblage a été réalisé au CERN, avec l’aide des services techniques du Laboratoire. Du 4 février jusqu’à mardi matin, le détecteur a été mis à l’épreuve à l’aide d’un faisceau d’essai provenant du Supersynchroton à protons (SPS). Cette série de tests, la première sur le détecteur entièrement assemblé, a donné d’excellents résultats, démontrant qu’AMS pourra travailler comme un ensemble cohérent une fois dans l’espace. Un faisceau de protons primaires provenant du SPS a servi à vérifier la résolution en impulsion du détecteur et permis de qualifier le spectromètre pour la mesure de l’impulsion des particules et de la courbure des trajectoires. La capacité d’AMS de différencier les électrons des protons a également été testée. C'est un aspect très important pour la mesure des rayons cosmiques, constitués à 90% de protons, qui forment un bruit de fond naturel pour d’autres signaux qui intéressent les scientifiques d’AMS. AMS recherchera une présence abondante d’électrons et de positons provenant de l’espace, l’un des marqueurs possibles de la matière noire.

Une fois à l’ESTEC, AMS sera placé dans la chambre d’essais thermiques sous vide de l’ESA, qui simule le vide spatial afin de tester la capacité du détecteur d'échanger de la chaleur et donc de maintenir son équilibre thermique, une caractéristique essentielle pour le fonctionnement de l’électronique du détecteur, en particulier son aimant supraconducteur exceptionnel, le premier du genre à être lancé dans l’espace.

“C’est une étape très importante pour AMS, car c’est la première fois que le détecteur sera testé sous vide. Le test réalisé, AMS reviendra peut-être au CERN pour une ultime vérification, puis partira pour le Centre spatial Kennedy, paré au lancement, explique le professeur Sam Ting, prix Nobel et porte-parole de l’expérience. La contribution du CERN a été essentielle. Sans le travail des groupes du CERN spécialistes des accélérateurs, des aimants et du vide, nous n'y serions pas arrivés.”

AMS quittera l’ESTEC vers la fin mai, à bord d’un vol spécial de l’US Air Force à destination du Centre spatial Kennedy en Floride. Le lancement de la navette spatiale Discovery est prévu pour juillet. Une fois arrimé à l’ISS, AMS étudiera des questions fondamentales sur la matière, l'origine et la structure de l'Univers, directement depuis l'espace. La recherche de la matière noire et de l’antimatière seront ses principaux objectifs, dans le cadre d’un programme complémentaire à celui du Grand collisionneur de hadrons (LHC). Les données collectées par AMS dans l’espace seront transmises à Houston (États-Unis), puis au CERN, où se situe le centre de contrôle du détecteur, et vers un certain nombre de centres régionaux d’analyse de physique mis sur pied par les instituts partenaires.

Instituts participants à l’expérience AMS

Pays Institut
Chine National Laboratory for Aeronautics and Astronautics (NLAA)
Chine Institute of Electrical Engineering (IEE), Chinese Academy of Sciences
Chine Institute of High Energy Physics (IHEP), Chinese Academy of Sciences
Chine Shandong University (SDU)
Chine Shanghai Jiaotong University (SJTU)
Chine Southeast University (SEU)
Chine Sun Yat-sen University (SYSU)
Danemark University of Aarhus
Finlande Helsinki University of Technology, Metsahovi Radio Observatory
Finlande University of Turku, Space Research Laboratory
France Groupe d'Astroparticules de Montpellier (IN2P3), Universite Montpellier II
France Laboratoire d'Annecy-Le-Vieux de Physique des Particules
France Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (LPSC)
Allemagne I. Physikalisches Institut, RWTH Aachen
Allemagne Max-Planck-Institut für Extraterrestrische Physik
Allemagne University of Karlsruhe, Institute for Experimental Nuclear Physics
Italie Center for Advanced Research in Space Optics, University of Trieste
Italie Istituto di Ricerca sulle Onde Elettromagnetiche (IROE)
Italie University of Bologna and INFN-Sezione di Bologna
Italie University of Milano and INFN-Sezione di Milano
Italie University of Perugia and INFN-Sezione di Perugia
Italie University of Pisa and INFN-Sezione di Pisa
Italie University of Roma "La Sapienza" and INFN-Sezione di Roma
Italie University of Siena and INFN-Sezione di Siena
Italie Agenzia Spaziale Italiana
Corée EWHA Women's University
Corée Kyungpook National University
Mexique Universidad Nacional Autonoma de Mexico (UNAM)
Pays-Bas European Space Agency, European Space and Technology Centre ESTEC
Pays-Bas National Aerospace Laboratory (NLR)
Pays-Bas National Institute for Nuclear Physics and High Energy Physics (NIKHEF)
Portugal Laboratory of Instrumentation and Experimental Particle Physics
Roumanie University of Bucharest
Russie Institute of Theoretical and Experimental Physics (ITEP)
Russie Russian Research Centre, Kurchatov Institute
Russie Skobeltsyn Institute of Nuclear Physics, Moscow State University
Espagne Centro de Investigaciones Energéticas Medioambientales y Tecnológicas (CIEMAT)
Espagne Instituto Astrofísico de Canarias
Suisse ETH-Eidgenössische Technische Hochschule Zürich, Labor für Hochenergiephysik
Suisse Université de Genève, D.P.N.C.
Chine (Taipei) Academia Sinica, Institute of Physics
Chine (Taipei) Chung Shan Institute of Science and Technology (CSIST)
Chine (Taipei) National Central University
Chine (Taipei) National Cheng Kung University
Chine (Taipei) National Chiao Tung University
Chine (Taipei) National Space Program Office (NSPO)
USA Florida A&M University
USA Florida State University
USA Johns Hopkins University
USA Massachusetts Institute of Technology
USA NASA Goddard Space Flight Center
USA NASA Johnson Space Center
USA University of Maryland, Department of Physics
USA University of Maryland, East-West Space Science Center
USA Texas A&M University, College Station
USA Yale University, Department of Physics

 

Le CERN, Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche du monde en physique des particules. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède, Suisse. La Roumanie a le statut de candidat à l’adhésion. Israël est État membre associé en phase préalable à l’adhésion. La Commission européenne, les États-Unis d'Amérique, la Fédération de Russie, l'Inde, le Japon, la Turquie et l'UNESCO ont le statut d'observateur.