View in

English

Le LHC termine l’année 2009 en beauté

LHC ends 2009 run on a high note

Michel Spiro (left) and Torsten Åkesson

Genève, le 18 décembre 2009. Lors de sa 153e session, tenue ce jour, le Conseil du CERN1 a été informé que le Grand collisionneur de hadrons a terminé en beauté, le mercredi 16 décembre, sa première campagne d’exploitation complète. Les collisions à 2,36 TeV enregistrées depuis le week-end dernier ont établi un nouveau record mondial et ont constitué un succès pour l’accélérateur de particules le plus puissant du monde. Le LHC a maintenant été mis au repos. Il redémarrera en février 2010 après un court arrêt technique en vue de collisions à plus haute énergie et du lancement du programme de recherche principal.


Genève, le 18 décembre 2009. Lors de sa 153e session, tenue ce jour, le Conseil du CERN1 a été informé que le Grand collisionneur de hadrons a terminé en beauté, le mercredi 16 décembre, sa première campagne d’exploitation complète. Les collisions à 2,36 TeV enregistrées depuis le week-end dernier ont établi un nouveau record mondial et ont constitué un succès pour l’accélérateur de particules le plus puissant du monde. Le LHC a maintenant été mis au repos. Il redémarrera en février 2010 après un court arrêt technique en vue de collisions à plus haute énergie et du lancement du programme de recherche principal.

Le LHC a fait circuler ses premiers faisceaux de l’année 2009 le 20 novembre, donnant ainsi le coup d’envoi à une phase de mise en service avec faisceaux remarquablement rapide. Les premières collisions ont été enregistrées le 23 novembre, et un record mondial d’énergie de faisceau a été établi le 30 novembre. Après ces moments marquants, les équipes ont procédé à une phase de mise en service systématique de l’accélérateur ; puis, une période prolongée de prise de données a permis d’alimenter les expériences. Au cours des deux dernières semaines, les six expériences LHC ont enregistré plus d’un million de collisions de particules, dont les données ont été réparties dans le monde entier, via la grille de calcul LHC, en vue de leur analyse.

« Le Conseil est très heureux et impressionné de la manière dont se sont déroulées cette année les activités du LHC, des expériences et de la Grille de calcul, a déclaré Torsten Åkesson, président du Conseil. Le Laboratoire s’est fixé un programme ambitieux mais réaliste lors de sa réunion de planification de février. Le fait que tous les objectifs fixés à ce moment-là aient été atteints montre que l’approche graduelle adoptée par la Direction du CERN était entièrement justifiée. »

Un arrêt technique est nécessaire pour préparer le LHC à un fonctionnement à plus haute énergie en 2010. Avant le début de la période d’exploitation de 2009, toutes les mesures nécessaires avaient été prises pour faire fonctionner la machine jusqu’à une énergie de collision de 2,36 TeV. Pour pouvoir exploiter le LHC à plus haute énergie, il faut des intensités plus élevées dans les circuits des aimants du LHC, ce qui impose des contraintes plus rigoureuses pour les nouveaux systèmes de protection de la machine, qui doivent être prêts pour cette étape. On procédera en janvier aux travaux de mise en service en vue d’énergies plus élevées, ainsi qu’aux adaptations du matériel et des logiciels des systèmes de protection qui se sont révélées nécessaires durant la période d’exploitation de 2009. L’expérience CMS profitera de cet arrêt pour améliorer une partie de son système de refroidissement par eau.

« Tout est fin prêt pour le LHC, a déclaré Rolf Heuer, directeur général du CERN. Cette première période d’exploitation a pleinement atteint son but : tester tous les systèmes du LHC, livrer des données d'étalonnage aux expériences et montrer ce qu’il reste à faire pour préparer la machine à une période prolongée d’exploitation à plus haute énergie. Nous ne pouvions espérer mieux pour terminer l'année 2009. »

Parmi les autres points à l’ordre du jour de la session figurait également la question de l’élargissement géographique du CERN. Le Conseil a pris connaissance du rapport présenté par le groupe de travail créé en 2008 sur cette question, et a approuvé une série de principes directeurs relatifs à l’élargissement géographique du CERN, en proposant, pour le statut d’Associé, un meilleur équilibre entre avantages et obligations.  Parallèlement, le CERN a reçu cinq demandes d'adhésion au cours des douze derniers mois. À cet égard, le Conseil a décidé de créer un groupe de travail chargé d’effectuer la vérification technique et de mener la mission d’enquête concernant ces demandes.

Cette session du Conseil était la dernière à se dérouler sous la présidence du professeur Åkesson, auquel succédera le professeur Michel Spiro, directeur de l’Institut national français de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) du CNRS.

« Cela a été un privilège pour moi de présider le Conseil du CERN durant cette période cruciale de l’histoire du CERN et de la physique des particules, a déclaré le professeur Åkesson, et je suis très heureux de passer la main à mon collègue et ami, le professeur Michel Spiro, à un moment aussi fort. »

« Je me sens très honoré d'avoir été élu à la présidence du Conseil du CERN, a déclaré le professeur Spiro. Je serai le vingtième président du Conseil de l’Organisation, avec la lourde tâche d'être à la hauteur de mes illustres prédécesseurs et particulièrement de succéder au professeur Åkesson, qui a fait progresser l'Organisation d'une manière très significative. Avec les premiers résultats du LHC, la période qui vient s'annonce exaltante. Ce sont les découvertes qui seront faites auprès du LHC qui façonneront le futur de la physique des particules dans le monde et donc du CERN et de son Organisation. »

 

Pour en savoir plus sur la 153e session du Conseil du CERN, consulter : http://www.cern.ch/council

 

Contact au CERN:
James Gillies, James.Gillies@cern.ch, +41 22 767 41 01.

Contact pour l’IN2P3:
Christina Cantrel, ccantrel@admin.in2p3.fr, +33 (0)1 44 96 47 60.

1. Le CERN, Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, exploite le plus éminent laboratoire de recherche du monde en physique des particules. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. Les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, l’Inde, Israël, le Japon, la Turquie, la Commission européenne et l’UNESCO ont le statut d’observateur.