La révolution tranquille sur le site de Prévessin du CERN ouvre la voie à des projets liés aux infrastructures, à l’environnement et à la communication grand public pour différents départements, parmi lesquels le département Faisceaux (BE), qui verra toutes les activités du groupe Électronique de contrôle-commande et mécatronique (BE-CEM) rassemblées sous le même toit.
Deux sections du groupe BE-CEM, à savoir Mécatronique, robotique et opérations (CEM-MRO) et Production électronique et radiorésistance (CEM-EPR), sont particulièrement concernées. Inauguré le 10 novembre, le bâtiment 937 (B937) rassemble sous le même toit les installations destinées aux tests robotiques, mécatroniques et électroniques, ainsi qu’aux tests de production de câbles et de radiorésistance, et les bureaux des deux sections. Les espaces ouverts du bâtiment facilitent la collaboration et les discussions entre les membres du personnel et les étudiants.
Le bâtiment B937 apporte une valeur opérationnelle supplémentaire aux activités à long terme du groupe BE-CEM, notamment en dotant la section MRO d’infrastructures spécialement destinées à la fabrication d’équipements robotiques, à leur test, à leur accessibilité et à leur transport sur le terrain. « Ce qui importe sur le plan opérationnel, c’est de faciliter l’entrée et la sortie des robots par l’entrée du laboratoire réservée à cet effet », explique Mario Di Castro, chef de la section MRO. « Ce n’était pas possible dans le laboratoire précédent, car les contraintes d'accessibilité pouvaient ralentir toute intervention en cas d’urgence. »
Le groupe BE-CEM fournit des robots à tous les accélérateurs et toutes les zones d’expérimentation du CERN, allant de robots disponibles dans le commerce à des robots de grande taille sur roues, tels que le bras robotique CERNbot ou le train monorail d’inspection (TIM). Les préparatifs de nouvelles missions robotiques seront exécutées dans le nouveau bâtiment, dans le cadre du projet LHC à haute luminosité (HL-LHC). Il s’agira notamment de l’installation de modules du système de vide des zones d’expérimentation (VAX) à proximité des zones d’expérimentation à haut rayonnement à CMS et ATLAS, de l’usinage robotique du blindage d’ATLAS et des opérations de télémaintenance des collimateurs du LHC.
Le bâtiment B937 se situe à proximité du bâtiment 927, lequel abrite une maquette du LHC utilisée pour les activités robotiques, facilitant la synergie entre les étapes de conception, de test et d’entraînement des robots.
Le nouveau bâtiment présente un intérêt de taille, non seulement pour le laboratoire de robotique, mais aussi pour les autres installations des sections CEM-MRO et CEM-EPR. Le groupe BE-CEM fournit également le « matériel de contrôle et la conception de logiciels de bas niveau, le support d’infrastructure de contrôle et la mécatronique destinés aux collimateurs du LHC et aux dispositifs d’interception du faisceau dans le complexe d’accélérateurs, aux lignes de transfert et aux zones d’expérimentation. En outre, il apporte un appui à tous les groupes et secteurs du CERN pour la fabrication électronique et les tests de radiorésistance, ainsi que les solutions de test et mesure clé en main », souligne Alessandro Masi, chef du groupe BE-CEM. Les cinq sections du groupe BE-CEM étant dorénavant réunies à Prévessin (B937, B864 et B774), la collaboration et le flux de travail seront facilités au sein du groupe, mais également au sein des autres départements et avec ceux-ci.
Le projet B937, qui prévoyait une analyse stratégique approfondie des besoins fonctionnels des utilisateurs, a été exécuté rapidement grâce à une collaboration étroite entre le département Site et génie civil (SCE), le chef de projet Luigi Serio et une entreprise extérieure assumant l’entière responsabilité du respect des exigences du projet.
Le bâtiment B937 a été conçu en conformité avec les normes de construction les plus récentes. Son caractère compact améliore son efficacité globale et réduit la consommation d’énergie notamment grâce à une unité de circulation de l’air limitant l’utilisation de la climatisation, et à des détecteurs de luminosité évitant un éclairage artificiel superflu. « Pour ce type de projet, le moyen le plus efficace, efficient et économique de mettre en œuvre les infrastructures est de définir les exigences en amont, en établissant un cadre ou une méthode de gestion du projet et en s’y tenant », explique Luigi Serio, chef du projet de construction du bâtiment.
L’étude du cycle de vie complet d’initiatives similaires ̶ de la construction à l’exploitation, en passant par la maintenance et l’impact à long terme sur les activités de l’Organisation ̶ permettra de bénéficier d’un retour d’expérience qui éclairera les décisions futures concernant les projets liés aux infrastructures du CERN.
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Cet article fait partie de la série « Une révolution tranquille à Prévessin ».