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Le CERN et le Fermilab définissent leur collaboration pour le HL-LHC

Le mémorandum d'accord entre le CERN et le Fermilab signé le 23 mars précise les contributions du Fermilab au projet LHC à haute luminosité

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Le Directeur du Fermilab Nigel Lockyer (à gauche, à l'écran) et Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN, signent un mémorandum en présence de Mike Lamont, directeur des accélérateurs et de la technologie du CERN (Image: CERN)

Des représentants du CERN et du Fermilab ont renforcé la collaboration entre les deux grands laboratoires de physique des particules pour ce qui concerne le LHC à haute luminosité (HL-LHC) en signant un mémorandum d'accord qui précise les contributions techniques du laboratoire américain au projet. Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN, et Nigel Lockyer, directeur du Fermilab, ont signé le document officiel lors d'une cérémonie tenue par visioconférence le mardi 23 mars.

Le mémorandum définit de manière plus précise la participation du Fermilab au projet HL-LHC, qui transformera complètement l'accélérateur phare du CERN afin de décupler la luminosité intégrée au niveau des points de collision par rapport aux valeurs nominales du LHC. La première ébauche de cette participation a été définie dans un accord de coopération de 2015, qui sert de cadre au mémorandum et qui a donné le coup d'envoi aux travaux de recherche et développement sur le HL-LHC menés au Fermilab. En signant ce mémorandum d'accord, le Fermilab s'engage à livrer au CERN dix unités de cryomodules pour les quadripôles Q1 et Q3 des triplets internes et dix unités de cavités-crabe de type dipôle radiofréquence (RFD), deux éléments essentiels pour la transformation de l'accélérateur LHC. Le mémorandum définit également un calendrier pour la production et la livraison des éléments (qui devraient tous avoir été livrés d'ici à 2025), et précise le financement du projet.

Les États-Unis, par l'intermédiaire du département de l'Énergie et de la NSF (National Science Foundation) ont amplement participé aux activités du CERN, et vice versa, dans le cadre du projet HL-LHC mais pas uniquement. En 2020, le pays s'est vu accorder le statut d'observateur à l'égard du projet, peu après le test réussi la même année au Fermilab des aimants courts niobium-étain de 11 teslas. Cette réussite remarquable a été saluée comme une étape importante sur la voie du HL-LHC, qui aura besoin de cette technologie pour focaliser l'intense faisceau de protons. De même, les bonnes performances de l'installation ProtoDUNE au CERN, un prototype de détecteur pour la future expérience DUNE (Deep Underground Neutrino Experiment) sont de bon augure pour l’avenir de cette grande expérience de détection de neutrinos aux États-Unis.