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Le Conseil du CERN attend impatiemment le démarrage du LHC

Genève, le 20 juin 2008. Lors de sa 147e session, qui s’est tenue ce jour à Genève, le Conseil du CERNa pris connaissance des derniers avancements en vue du démarrage du Grand collisionneur de hadrons (LHC), le fleuron des installations de recherche du CERN. La mise en service du LHC, un accélérateur de 27 kilomètres de circonférence, a commencé en janvier 2007, lors du premier refroidissement de l’un des huit secteurs de la machine. À ce jour, cinq secteurs ont atteint – ou presque atteint – leur température d’exploitation (1,9 degré au-dessus du zéro absolu), et les trois autres s’en approchent. Après la mise au froid de tous les secteurs, les derniers essais électriques seront menés à bien en vue des premiers faisceaux, actuellement prévus pour le mois d'août.


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Installation du dernier tube de faisceau auprès de l'expérience ATLAS : la dernière section du LHC (Image: CERN)

Genève, le 20 juin 2008. Lors de sa 147e session, qui s’est tenue ce jour à Genève, le Conseil du CERN1 a pris connaissance des derniers avancements en vue du démarrage du Grand collisionneur de hadrons (LHC), le fleuron des installations de recherche du CERN. La mise en service du LHC, un accélérateur de 27 kilomètres de circonférence, a commencé en janvier 2007, lors du premier refroidissement de l’un des huit secteurs de la machine. À ce jour, cinq secteurs ont atteint – ou presque atteint – leur température d’exploitation (1,9 degré au-dessus du zéro absolu), et les trois autres s’en approchent. Après la mise au froid de tous les secteurs, les derniers essais électriques seront menés à bien en vue des premiers faisceaux, actuellement prévus pour le mois d'août.

« L’accélérateur, les détecteurs et l’informatique sont en bonne voie, a déclaré Robert Aymar, le directeur général du CERN, et nous attendons avec impatience le démarrage du LHC, le plus rapidement possible. »

Quand le LHC démarrera cet été, il produira des collisions de faisceaux de protons à des énergies jamais atteintes par un accélérateur de particules. L’énergie de collision du LHC est cependant modeste si on la compare aux énergies des protons des rayons cosmiques qui viennent percuter l’atmosphère terrestre depuis des milliards d'années.

« Certes, le LHC est l'accélérateur de particules de la plus haute énergie de la planète, a expliqué M. Aymar, mais dans l’Univers, on trouve des particules beaucoup plus énergétiques. Le LHC permettra d’étudier en détail, dans des conditions de laboratoire, des phénomènes qui existent déjà dans la Nature. »

Le LHC fait l’objet de nombreuses études portant sur tous les aspects de la sécurité et sur son impact sur l’environnement. La plus récente, qui visait à établir si la production de nouvelles particules au LHC présentait un danger quelconque, a été soumise au Conseil lors de sa 147e session. Le nouveau rapport présenté, une mise à jour d’un document de 2003, comprend des données récentes recueillies dans le cadre d’expériences comme d’observations. Élaboré par un groupe de scientifiques du CERN, de l’Université de Californie de Santa Barbara et de l’Institut de recherche nucléaire de l’Académie russe des sciences, il confirme et renforce la conclusion du rapport de 2003 : il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

« Avec ce rapport, le Laboratoire a réalisé toutes les évaluations requises en matière de sécurité et d'environnement pour garantir une exploitation sûre de cette extraordinaire nouvelle installation de recherche », a souligné M. Aymar.

Le nouveau rapport a été examiné par le Comité des directives scientifiques (SPC), qui donne des avis au Conseil du CERN sur les questions scientifiques. Un groupe de cinq scientifiques indépendants, dont un prix Nobel, a examiné et avalisé la démarche des auteurs, qui ont fondé leurs arguments sur des observations irréfutables pour conclure que les nouvelles particules produites au LHC ne présenteront aucun danger, une conclusion que les vingt membres de la réunion plénière du SPC ont avalisé à l’unanimité après avoir entendu les observations du groupe de spécialistes.

Pour Torsten Åkesson, président du Conseil du CERN, « Le Directeur général se devait de demander une évaluation formelle des questions de sécurité et d'étudier même les scénarios les plus improbables. Ce nouveau rapport conclut qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter, un point de vue auquel ont souscrit les vingt experts indépendants qui siègent au SPC. »

Le nouveau rapport s’accompagne d’un résumé rédigé en langue non technique. Tous les documents concernant la sécurité et l’impact sur l’environnement du LHC peuvent être consultés sur le site Web du CERN.

Informations complémentaires

Un résumé du rapport du LHC Safety Assessment Group (LSAG) est disponible dans les langues suivantes : en fr de el es it jp no pl ru. Le rapport du LSAG est disponible en anglais.

 

1. Le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche en physique des particules du monde. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Commission européenne, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, l’Inde, Israël, le Japon, la Turquie et l’UNESCO ont le statut d’observateur.