View in

English

Le CERN fait équipe avec des leaders des technologies de l'information pour construire une gigantesque grille de calcul

CERN teams up with Leaders in Information Technology to build giant Data Grid

Genève, le 24 septembre 2001. Le CERN1, Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, qui a son siège à Genève, en Suisse, a annoncé ce jour la création du programme CERN laboratoire ouvert pour les applications DataGrid. Trois grands noms de la technologie de l'information, Enterasys Networks, Intel et KPNQwest, se sont associés au CERN pour faire avancer ce projet novateur dans le domaine de l'informatique décentralisée avancée. Chaque entreprise investira 2,5 MCHF (1,5 MUSD) sur une période de trois ans pour aider le CERN à atteindre ses objectifs ambitieux.


Genève, le 24 septembre 2001. Le CERN1, Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, qui a son siège à Genève, en Suisse, a annoncé ce jour la création du programme CERN laboratoire ouvert pour les applications DataGrid. Trois grands noms de la technologie de l'information, Enterasys Networks, Intel et KPNQwest, se sont associés au CERN pour faire avancer ce projet novateur dans le domaine de l'informatique décentralisée avancée. Chaque entreprise investira 2,5 MCHF (1,5 MUSD) sur une période de trois ans pour aider le CERN à atteindre ses objectifs ambitieux.

Le CERN, en collaboration avec ses partenaires internationaux, se prépare pour l'avalanche de données sans précédent que produiront les expériences multinationales réalisées avec son nouvel accélérateur de particules, le Grand collisionneur de hadrons (LHC), la plus puissante machine de ce type jamais construite.

""Nous somme confrontés à la plus grande application de calcul intensif prévue pour cette décennie," a déclaré Manuel Delfino, chef de la Division technologie de l'information du CERN qui dirigera le programme CERN laboratoire ouvert. "Nous préparons les moyens d'exploiter et d'indexer la marée des données que produira le LHC. Nous devrons certainement ouvrir de nouvelles voies. Mais dans un proche avenir, de nombreuses grandes entreprises et institutions devront certainement affronter des défis comparables à celui qui se pose à nous."

Le World Wide Web avait été mis au point au CERN pour relever un autre défi vital pour le succès des expériences de physique : comment échanger l'information entre des collaborateurs travaillant dans des laboratoires et des universités disséminés dans le monde entier. Le Web est devenu depuis lors un outil essentiel dans presque toutes les activités de la vie. Les travaux sur le calcul électronique décentralisé dans les années 90 ont planté le décor pour le concept de grille de calcul, cristallisé par Ian Foster et Carl Kesselmann. Les secteurs public et privé ont financé plusieurs projets, principalement aux Etats-Unis et en Europe, et coopèrent pour la mise au point de la grille de calcul, avec le même esprit d'ouverture qui avait présidé au développement de l'Internet. Le CERN coordonne l'une de ces initiatives, le projet DataGrid financé par l'Union européenne. L'un des grands objectifs du programme CERN laboratoire ouvert pour les applications DataGrid est d'exploiter les résultats de ces projets pour créer le premier grand banc d'essai à l'échelle mondiale de ce concept, la Grille de calcul électronique pour le LHC.

Le Web permet d'acheminer rapidement une information déjà traitée, tandis que les technologies des grilles de calcul donneront les moyens de rechercher et d'analyser des données dans le cadre d'un réseau mondial interconnecté de plusieurs dizaines de milliers d'ordinateurs et de mémoires. Cette capacité d'analyse accrue permettra aux chercheurs d'exploiter avec une bien plus grande efficacité les informations stockées dans le monde entier. La communauté des physiciens des particules sera la première à exploiter le potentiel de la grille de calcul, mais les météorologistes, les biologistes et les chercheurs en sciences médicales et beaucoup d'autres se regroupent dans des collaborations pour des grilles de calcul. Et qui sait, comme pour le Web, les applications des grilles de calcul seront peut-être un jour employées couramment pas une gigantesque communauté d'utilisateurs.

Les trois partenaires de cette initiative sont à la pointe dans des technologies clés qui formeront les piliers sur lesquels le CERN construira sa grille de calcul géante.

Steve Chase, directeur du groupe « Business and Communication Solution » (affaires commerciales et communication) d'Intel, a déclaré : « Intel est fière de jouer un rôle déterminant dans cette étape fondamentale pour l'avancement de la recherche et de la découverte scientifiques. Le projet de grille de calcul du CERN offre une application adéquate du processeur Itanium, le plus puissant conçu par Intel à ce jour. L'impressionnante puissance informatique requise trouvera un formidable moteur dans la famille des processeurs Itanium. »

Jack McMaster, président et directeur général de KPNQwest, précise : « Le CERN a choisi le réseau de fibre optique de pointe de KPNQwest pour rendre ses données disponibles sur toute la planète. Notre infrastructure offre une largeur de bande et une sécurité sans égales. L'objectif de la grille de calcul du CERN est de permettre que s'exprime la matière grise collective de milliers de scientifiques du monde entier grâce à un réseau informatique collaboratif. C'est un merveilleux exemple de notre vision de l'Internet de demain. »

Le directeur de la technologie d'Enterasys Network, John Roese, a déclaré : « Le débit total effectif nécessaire pour le traitement des données LHC au CERN dépassera le térabit par seconde. Fournir un cadre interconnecté d'une telle capacité pour relier des dizaines de milliers d'ordinateurs, de processeurs et de dispositifs de stockage pose un défi. Enterasys est convaincue que sa technologie 10 gigabits Ethernet permettra au CERN de libérer tout le potentiel de sa grille de calcul, et qu'elle fournira l'infrastructure possédant l'énorme puissance et la grande disponibilité requises par cet environnement gros consommateur de données. »

Partant de ce projet fondé avec des chefs de file des technologies de l'information, le CERN encourage d'autres grands fournisseurs de technologies, en particulier dans les domaines du stockage et des bases de données, à parrainer eux aussi le programme CERN laboratoire ouvert pour travailler sur des développements libres des technologies de grille. Le programme CERN laboratoire ouvert pour les applications de la grille de calcul est un bon exemple du bénéfice mutuel que la recherche fondamentale et l'industrie peuvent retirer de leur collaboration.

Le site web pour les informations complètes concernant le programme CERN laboratoire ouvert pour les applications de grilles de calcul.

Quelques chiffres

  •  
  • Grand collisionneur de hadrons : accélérateur de particules constitué d'un anneau de 27 km d'aimants supraconducteurs placé dans un tunnel à environ 120 m sous terre.
  • Energie de chaque faisceau LHC : 7 téra-électronvolts (tension équivalente à environ 600 milliards de batteries de voiture).
  • Débit d'accumulation des données : 10 péta-octets par an (équivalent à environ 20 millions de CD-Rom).
  • Puissance d'UC requise : plus de 4 millions de SPECint95 (équivalent à environ 100 000 PC d'aujourd'hui).
  • Débit du réseau local : près d'un térabit par seconde sur des dizaines de sites.
  • Capacité du réseau longue distance : plusieurs gigabits par seconde vers des centaines de sites.
  • Nombre de chercheurs travaillant sur le LHC dans le monde : environ 10 000.
  • Nombre d'instituts participant au LHC : environ 1000.
  • Nombre de pays dans le monde dont les chercheurs participent au LHC : plus de 50.
1. Le CERN, Laboratoire européen pour la physique des particules, a son siège à Genève. Actuellement, ses Etats membres sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Fédération de Russie, Israël, le Japon, les Etats-Unis d'Amérique, la Turquie, la Commission des Communautés européennes et l'UNESCO ont le statut d'observateur.